Last remaining days.

Après la pause Écossaise, reprendre l’avion vers l’Irlande, ça sentait le retour chez soi. Une chose qui fut très accentuée par les trois nuits passées en dortoir, à vivre dans une valise. Une fois arrivée à l’aéroport de Dublin, on se rend compte qu’on est vraiment loin d’être objectif sur des tas de choses. Tout aussi sympathique que fut Édimbourg, je dois dire avoir été un peu trop contente de retrouver des panneaux en Gaélique, l’usage de l’Euro, et les accents des gens. C’est étrange d’avoir l’impression de retourner chez soi, de voir des minimes différences entre un pays et l’autre, et de penser avec obstination « C’est mieux ici ». Et puis je suis vraiment rentrée, à Galway, après avoir trainé ma valise pendant une petite demie heure, à presque trois heures du matin. J’ai posé ma valise, je l’ai ouverte, je l’ai vidée, je suis partie dormir, et quand je me suis levée, j’ai regardé ma valise, et j’ai mentalement commencé à la remplir. Cela m’a prit quelques heures, pour ouvrir ma valise et y mettre des choses. Puis il a bien fallu s’y mettre. J’ai rangé, j’ai plié, j’ai tassé. Et j’ai vidé mon armoire et mon étagère, j’ai aussi laissé quelques choses dans un sac : les choses que je n’emmènerais pas. Ranger neuf mois dans quelques valises, c’est loin d’être facile.
Et puis une fois fait, j’ai réalisé les choses que j’avais oublié. Les photos au mur, quelques papiers, des petites choses qui trainent. Pour le moment, mes valises sont encore un « work in progress », mais lorsque je partirais mardi matin, je laisserai une pièce vide. Je vais faire l’escargot et porter ma maison sur mon dos. A présent je me demande juste quoi faire de mes dix doigts pendant les jours, les heures restantes. Difficile de travailler quand mon cerveau pense « Est-ce que tu ne pourrais pas emmener ça aussi ? Et ça, tu aurais la place ? Il ne faut pas oublier ça aussi… ».
Alors en attendant, je compte les jours, j’essaye d’apprécier le temps, je procrastine, et j’essaye d’imaginer à quel point ça sera bon d’être chez moi.