INTERS.

Publié le par Lévana Eckert

INTERS.INTERS.
INTERS.
INTERS.INTERS.INTERS.

Après tant de répétitions donc, la compétition. Enfin. J’en parle, parce que c’est sans nul doute une aventure, une partie d’erasmus, et aussi parce que ça ne se fait pas tellement en France. Inters donc, c’est une compétition de danse inter-universités en Irlande, qui demande beaucoup de préparation et d’organisation. Cette année la compétition à eu lieu à Limerick, que je n’ai fait qu’apercevoir, et à duré deux jours : un jour pour les répétitions sur place, et un pour la compétition en elle même. L’événement se découpe en cinq catégories : Irish dancing, contemporain, hip hop, jazz, et mixed piece.
A l’université de Galway, les cours de danse sont dispensé par des étudiants, dans des salles qui ne sont pas tout à fait faites pour la danse. Pour la compétition donc, les professeurs ont concocté une chorégraphie pour leur catégorie, dans l’espoir de remporter un des trophée, puis travaillé dur pour rassembler les danseurs motivés, et travaillé la chorégraphie pour qu’elle soit la mieux possible, pour montrer la technique, les capacités individuelles des danseurs, les ensembles, tout. Les autres universités, certaines en tout cas, ont la chance d’avoir des chorégraphes professionnels pour leur donner un coup de main, ainsi que de vraies salles, et un cursus « danse » au sein de l’université. Je vous épargne le suspense, nous n’avons rien gagné. Mais compte tenu du travail et des efforts mis dans cette compétition, je trouve qu’on l’aurait mérité.
Nous sommes partis en train, sommes restés au seul hôtel de Limerick, avons répété dans les couloirs, sur de la moquette, partout où il était possible, fait au mieux quant aux costumes, perfectionné les ensembles du mieux possible, supporté nos jambes fatiguées, nos migraines, nos bleus, et avons, selon moi, dansé mieux que jamais. Il s’est néanmoins trouvé que la scène était étrangement grande et petite à la fois, par une disposition inhabituelle, et que, là où nous attendions un tapis de danse et un fond de scène fait de rideaux noirs, nous nous sommes retrouvés sur une scène des plus lumineuses, au parquet extrêmement glissant. Nous avons donc renoncé à danser en chaussettes, et repositionné nos chorégraphies. Nous avons partagé l’espace « loges » (soit un amphithéâtre au sous-sol) avec les autres universités, sans miroir, sur des rangées de chaises, et tenté de nous échauffer tant bien que mal dans cet espace tout petit, sur la moquette. Il se trouve qu’en fait, ce genre de compétition, qui tient tant aux yeux des danseurs, est en fait ignorée du reste du monde. Ne viennent voir la compétition que les autres danseurs, et quelques parents, ne parlent de la compétition que les danseurs et quelques parents, n’organisent la compétition que les gens qui pense en faire un alinéa dans leur cv. Mais peut importe tout ça, et le stress pour les professeurs de voir tout aller à la perfection, qui frise la ridicule, mais auquel on s’habitue, se disant que ce n’est vraiment pas la fin du monde. On s’est tout de même beaucoup amusé, on a dansé, comme des acharnés, avec tout ce qu’on a, en ignorant nos muscles maltraités, nos pieds brûlés sur le parquet et la moquette, et tout le reste. Puis on a fait la fête, histoire de marquer le coup. C’est une expérience, une autre aventure erasmus, une chose qu’il est bon de vivre, même si je suis contente que ce soit fini, et qu’il me faudra plusieurs jours pour m’en remettre.

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